Tract hors-série 1 – URGENCE !!! Sauvons le bois du gymnase !

URGENCE !!!

Sauvons le bois du gymnase !

Au cœur de l’été, la mairie a poursuivi en catimini ses projets de destruction de notre environnement en validant le projet d’aménagement du bois du gymnase, donnant ainsi son feu vert à la destruction d’arbres centenaires pourtant protégés avant le vote du plan local d’urbanisme.

Chers riverains du bois du gymnase,

Le temps d’agir est venu ! Le 4 juillet dernier, la mairie a validé le permis d’aménager du futur projet de lotissement du bois du gymnase. A la place des magnifiques arbres qui font la joie des promeneurs et des habitués des installations sportives, deux immeubles d’habitation et plusieurs maisons individuelles vont transformer à jamais votre quartier.

Ce magnifique châtaignier de 20 mètres de haut est le plus petit des châtaigniers du bois.

Une flore et une faune irremplaçables vont disparaître

Apprécié par beaucoup d’entre vous, le bois du gymnase, situé au niveau du numéro 36 de la rue Marcel Charon et du numéro 59 de la rue Amand Louis, est l’écrin d’une flore et d’une faune uniques dans le quartier. Cet espace de respiration renferme de magnifiques arbres, notamment de très grands châtaigniers, et de nombreux animaux. On trouve pas moins de 12 espèces d’oiseaux différentes (4 espèces de mésanges, des piverts, des rouges-gorges, des chouettes, des corneilles…) sans compter les faisans. Le bois sert aussi d’abri à de nombreux autres animaux comme par exemple des écureuils roux, des hérissons et des lièvres !

A la place de cette zone naturelle, des immeubles de 9 mètres et un sol vitrifié au béton

Plan des constructions après la destruction du bois. Source : dossier officiel de demande de permis d’aménager, extrait du « Plan des coupes ».

Avant le vote du plan local d’urbanisme en 2017, une grande partie de ce bois était protégée. Son déclassement par la mairie a permis la validation du projet d’aménagement qui prévoit une trentaine de logements répartis en deux immeubles de 9 mètres de haut, sans compter 5 lots à bâtir pour des maisons individuelles. Le plus long des deux immeubles (18 logements en accession) devrait faire environ 35 mètres de long, un désastre qui va défigurer à jamais le quartier. Le plus petit des immeubles devrait contenir 10 logements sociaux. L’ensemble est tellement difficile à caser dans l’espace prévu pour l’accueillir qu’il est comprimé à l’extrême : les différentes constructions sont entassées en un bel amas de béton pour rentrer coûte que coûte, avec un vis-à-vis à très faible distance des constructions existantes. Au total, 70 voitures supplémentaires seront dans cette zone et devront se partager les quelques places de parking que la commune aura réussi tant bien que mal à caser.

Ce projet aura aussi des conséquences négatives pour ses futurs habitants : incompréhensible pour un projet moderne dans une zone humide, la gestion des eaux de pluie va se faire par un bassin d’infiltration… Les contraintes sont telles que les maisons individuelles ne pourront même pas envoyer leurs eaux pluviales vers ce bassin, elles devront avoir un puisard (« Programme des travaux », p. 3). Pour la voirie, on continue dans le non-sens : la grille de récupération prévue ne peut pas rediriger l’eau vers le bassin d’infiltration parce qu’elle est située plus bas que lui ! (« Le caniveau ne peut être raccordé au bassin sans risquer d’entraîner une vidange du bassin par la grille », Note de réponse aux notifications d’incomplet, p. 2).

Une mésange bleue. (Crédit photo : PeterRohrbeck [CC BY-SA 4.0])

Un bien beau projet qui a la même saveur que les autres aménagements d’urbanisme de la commune… D’ailleurs, un toit-terrasse végétalisé est prévu sur le plus grand bâtiment collectif pour donner une petite touche « verte » tout en augmentant artificiellement la surface végétale du projet… Des petites plantes sur du béton brûlé par le soleil sur un toit plat pour maximiser le nombre de logements en dessous… C’est bien plus qu’un pincement au cœur qu’on ressent quand on pense qu’il y a actuellement à cet endroit de superbes arbres centenaires et de magnifiques animaux…

Des promesses bafouées, des riverains livrés à eux-mêmes

Pour tenter de rassurer les riverains déjà très remontés, la mairie a organisé une réunion le 20 février. Une présentation a été faite montrant le futur projet. Surprise dans le permis accordé le 4 juillet : le tracé de la voirie et l’agencement des lots sont différents et moins favorables aux riverains ! Cerise sur le gâteau, le document validé est tamponné par la mairie à la date du 1er février, ce qui signifie que la présentation qui a été faite le 20 février était différente de la demande de permis qui était sur le bureau de la mairie depuis 20 jours ! Pourquoi les agencements présentés étaient-ils plus favorables que ceux du projet officiellement déposé le 1er février et validé le 4 juillet ? Nous vous laissons tirer les conclusions qui s’imposent. La mairie avait promis de tenir au courant les voisins directement touchés et d’échanger avec eux au cours de la procédure. Cette promesse a vite été oubliée puisqu’ils n’ont même pas été informés du feu vert pour le permis d’aménager… Les grands discours de nos élus ne sont visiblement destinés qu’à étouffer les oppositions en faisant le minimum de concessions…

Mobilisons-nous ! Sauvons le bois !

Même si les chances de succès sont limitées, nous avons décidé d’attaquer en justice la décision de la mairie : c’est notre dernière grande occasion de faire obstacle à la destruction du bois. Si vous souhaitez nous soutenir, n’hésitez pas à faire un don à l’association à l’aide du formulaire ci-dessous ! Le montant est libre !

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