Tract 9 – BOIS DES HIBOUX, MÉTHANISEUR – Ce que la mairie vous cache : nos révélations !

Bois des Hiboux, méthaniseur

Ce que la mairie vous cache :
nos révélations !

Chers Vertoises, chers Vertois,

L’affaire du « bois des hiboux » (parcelle Galon) est un gâchis environnemental et démocratique. Après une mobilisation citoyenne sans précédent, la mairie a été contrainte l’an dernier à conduire une étude environnementale sur le bois.

En décembre, on nous annonce que le projet d’aménagement est annulé en raison des résultats de l’étude qui ne font que confirmer ce que notre association répète depuis 2016. Cette étude (qui, nous explique-t-on, fait 110 pages) localise précisément les espèces protégées. Pourtant, au mois de février, des travaux de défrichage du bois ont commencé en pleine période d’hibernation détruisant des habitats d’espèces vulnérables.

Entourés d’une équipe de juristes, nous avons enquêté sur cette affaire et nous vous révélons ce qu’on a caché aux habitants de notre commune. La majeure partie des informations de ce tract a fait l’objet de constats d’huissier. Le manque de transparence et la passivité de la plupart des acteurs de cette affaire sont un véritable scandale.

CHRONOLOGIE DU DÉSASTRE

8 janvier 2021 : la mairie fait à l’Établissement public foncier (EPFIF, propriétaire du bois) une demande d’entretien « afin que la végétation qui repose sur le mur du propriétaire de la parcelle 2049 soit retirée ».

La parcelle 2049 n’est même pas située le long du bois et l’étude interdit le défrichage de mi-novembre à fin août !

Jeudi 4 février : le défrichage commence. Il est massif.

Vendredi 5 février : les travaux continuent.

En matinée, Mme Budelot se rend dans le bois alors que les habitats d’espèces protégées sont en train d’être détruits. Elle est physiquement présente sur la parcelle et n’arrête pas immédiatement les travaux alors qu’elle connaît le contenu de l’étude et sait donc qu’il y a des espèces protégées et où se trouve leur habitat.

Les ouvriers ont avec eux un plan d’abattage de nombreux arbres.

Ce plan d’abattage, nous avons pu y avoir accès. Nous le rendons public ci-dessous pour la première fois. Les points rouges sont les arbres qui devaient être abattus. Ce plan, qui ne tient pas compte des espèces protégées trouvées dans l’étude, est une preuve incontestable de ce qui allait arriver si nous n’avions pas tous collectivement réagi.

Source : « Carte des coupes et travaux », Silvavenir.

Ce même 5 février à 13h01, la mairie poste sur Facebook des photos de lieux d’hibernation détruits. Il est écrit sur un ton apaisé que « l’entreprise a donc débroussaillé la cour intérieure » là où a pourtant été relevée la présence de hérissons. Pas d’inquiétude, tout est normal…

La destruction d’habitats d’espèces protégées est interdite en vertu de l’article L.411-1 du code de l’environnement. Le maire étant officier de police judiciaire, il doit dans ce cas, comme l’y oblige l’article 19 du code de procédure pénale, « informer sans délai le procureur de la République ». Est-ce que cela a été fait ?

On aurait pensé que Mme le Maire, constatant le désastre écologique, aurait fait arrêter immédiatement les travaux… Mais non !

Lundi 8 et mardi 9 février : Les travaux se poursuivent. Des arbres sont marqués pour abattage et d’autres ont été abattus. La première phase des travaux se termine le 10 février, conformément au planning prévu par les ouvriers. Presque toute la végétation au sol et certains arbres sont détruits, cela fait 5 jours que Mme le Maire est passée.

24 février : dans la panique précédant la manifestation du 27 février, Mme le Maire distribue une lettre indiquant que « la municipalité adaptera son projet aux observations de l’étude ».

26 février : pour désamorcer la grogne des Vertois sur les réseaux sociaux, des élus jouent avec les mots expliquant qu’« il n’y a pas de projet validé ». Le surlendemain, 28 février, apparaît pour la première fois la thèse (très osée !) que la mairie est « intervenue pour stopper les interventions ». Certains élus ont depuis supprimé leurs commentaires. Pas de chance, nous avons les captures d’écran !

1er mars : la mairie publie une lettre de l’EPFIF qui semble assumer le ratage complet du défrichage. Étrange : cette lettre est rédigée très longtemps après les faits mais elle est datée du lendemain de la réception d’une lettre de l’opposition… Fallait-il sauver quelqu’un ? Et le plus fort, c’est que le post Facebook explique que « la mairie avait demandé l’arrêt immédiat des travaux », ce qui est faux, on l’a vu.

17 mars : cerise sur le gâteau, Renouveau Vertois précise que l’EPFIF « s’est montré particulièrement négligent ». Près d’un mois et demi après, c’est la première fois qu’on parle de négligence et encore, en rejetant la faute ailleurs !

En attendant, la mairie refuse de publier l’étude originale qui fait plus du double de pages de la version publiée et joue sur les mots en refusant de dire aux Vertois quelles sont ses intentions. Combien de temps ce petit jeu va-t-il encore durer ?

UN MÉTHANISEUR AGRICOLE DE TAILLE INDUSTRIELLE !

Dans la série « on ne nous dit rien, on nous cache tout », l’affaire du méthaniseur de Fontenay-le-Vicomte fait très fort. Cette installation présentée comme un projet « vert » devrait voir le jour à 2,5 km du centre-ville de Vert-le-Petit. Avec 87 tonnes de déchets traités par jour, on est loin de la petite installation agricole ! La société Véolia participe d’ailleurs au projet via l’une de ses filiales (SEDE). Quand on sait quels types de déchets elle « recycle » dans ses méthaniseurs, on a des sueurs froides !

Certes, on pourrait se dire qu’à 2,5 km, le risque est faible (même si les odeurs voyagent bien !). Mais, surprise : notre commune est concernée par l’épandage du « digestat » (un sous-produit de la fermentation) ! Les Vertois ont-ils été informés ? Non : tout se passe dans leur dos.

Ce sont les habitants proches du Bouchet, du lotissement de la Cheminée blanche et les joueurs de foot qui vont être ravis des bonnes odeurs ! Ça va être sympa l’été sur la terrasse !

Quant à la pollution des sols, des nappes phréatiques et des étangs, ce n’est pas grave : il y a même une zone d’épandage en limite de zone Natura 2000 ! Bravo !

Crédits : Fond de carte fourni par le projet Mapnik sous licence LGPL.