Tract 3 – Plan local d’urbanisme

Plan local d’urbanisme

Non, la commune n’a pas gagné !

Non, la commune n’est pas à l’écoute des Vertois !

Non, l’annulation du PLU ne serait pas « néfaste » !

Non, le résultat n’est pas « sans appel » !

Nous faisons appel !

Suffisance d’un autre temps, intolérance à la critique, il y a un peu de tout dans l’article du bulletin municipal de février (page 10)

Crier ainsi victoire tout en s’asseyant sur la détresse provoquée chez les Vertois par le plan local d’urbanisme dépasse les limites de l’indécence. La mairie fait de l’autosatisfaction déplacée alors que le quotidien de certains d’entre nous bascule dans un enfer.

Par ailleurs, revendiquer la victoire est prématuré lorsqu’on ne connaît pas la fin de l’histoire… Sensibilisée par la situation des Vertois, l’association a ainsi décidé de faire appel de la décision du tribunal administratif avec des arguments visant à protéger la qualité de vie de tous au sein de notre village.

Le dérapage de trop ?

Non seulement les erreurs grossières contenues dans l’article dès sa première phrase jettent le doute sur la pertinence de son contenu (c’est en mars 2017 que nous avons déposé le recours, sinon nous aurions été hors délai !) et montrent l’absence totale de maîtrise du dossier, mais la majorité municipale tente une diversion en attaquant notre association pour mieux continuer à fuir ses responsabilités devant les conséquences catastrophiques de sa non-politique en matière d’urbanisme.

Le PLU a été élaboré sans réelle concertation et le bétonnage massif qu’il prévoit porte atteinte à notre qualité de vie et à l’environnement. Il est prévu de construire jusqu’à 194 logements, soit une augmentation de population de notre village entre 14 et 20 % et au minimum 400 véhicules supplémentaires en centre-ville sans aucune étude sérieuse de circulation. En outre, le choix de créer des zones d’aménagement dans des espaces naturels pose question : ainsi, un bois avec une riche faune près du gymnase sera rasé alors qu’il était protégé avant 2017 ! Et que penser du tracé des zones qui coupe en deux des parcelles, sans négociation avec les propriétaires et parfois même contre l’avis du commissaire enquêteur ?

Qu’a dit le tribunal dans sa décision ?

Nous vous invitons à lire dans le détail la décision du tribunal sur notre site Internet. Pour faire court, nous n’avons pas eu gain de cause : les deux parties ont été renvoyées dos-à-dos. Pour contrebalancer le triomphalisme de la mairie, sachez tout de même que toutes les attaques de la commune à notre encontre ont été rejetées (dont certaines particulièrement scandaleuses passées à la trappe en une seule ligne !). En outre, nous n’avons pas été condamnés à payer les frais de justice de la commune (ce qui est pourtant fréquent lorsque le requérant perd). Vous pourrez d’ailleurs constater que nous n’avons pas démérité en défendant la qualité de vie dans notre village (espaces naturels communaux, zones d’aménagement Pichot, de la Jalais, du Chemin des Prés et du Bouchet ainsi que le bois du gymnase). La suite aura lieu devant la cour d’appel, le jugement n’est donc pas définitif.

Que dire des sommes engagées par la commune pour cette procédure ?

Merci à la majorité municipale d’avoir publié le montant de ses dépenses. Le chiffre de 15.000 € est stratosphérique ! Il montre le manque de discernement chronique dont souffre notre commune dans ses choix financiers. Non seulement, le montant aurait pu être de zéro euro si la mairie avait écouté les inquiétudes des Vertois, mais, par peur d’un échec cuisant, la majorité a dépensé une somme complètement déraisonnable pour maximiser ses chances de gagner. Pour information, le recours a coûté à l’association 3.600 € (environ le quart !). Vertois, demandons à la majorité municipale le remboursement de la différence sur nos feuilles d’impôts ! Par ailleurs, rappelons à nos élus que les Vertois ont le droit de demander à la justice de se prononcer sans qu’on le leur reproche. Si la majorité dépense des sommes déraisonnables dans sa défense, c’est devant ses électeurs qu’elle engage sa responsabilité.

Dans les faits, tous les problèmes soulevés par l’association se sont avérés pertinents, est-ce la raison d’une réaction aussi violente des « pro-bétonnage » ?

Certainement. S’il y a une chose sur laquelle nous sommes d’accord avec la majorité municipale, c’est que l’urbanisme nécessite de la compétence. Cela fait des années que nous l’avons alertée sur les incohérences de son projet : hausse de circulation catastrophique, insuffisance des stationnements, constructions trop nombreuses, voies d’accès irréalisables… Au lieu de tout remettre à plat pour tenir compte des remarques constructives de ses administrés, la mairie agite les peurs et défend devant les Vertois (et en justice) le caractère prétendument parfait d’un texte qui ne tient pas debout et qu’elle est forcée de modifier discrètement lorsqu’elle est confrontée à ses incohérences sur le terrain. L’équipe en place, pourtant élue avec la promesse de préserver le caractère rural de notre village, fait preuve d’un entêtement incompréhensible.

Est-ce vrai que la majorité a voté le 13 février des mesures visant à densifier encore les constructions ?

Oui ! Le nouveau texte approuvé par le conseil municipal autorise par exemple la création de voies d’accès étroites sans croisement possible de véhicules pour desservir 9 logements, peu importe si les futurs habitants auront du mal à sortir ! Tout cela pour caser le maximum de logements sur le moindre mètre carré constructible, comme l’expliquent les documents officiels : selon la commune, la réglementation existante – déjà ultra favorable au bétonnage – « freinait considérablement les objectifs de constructibilité en zone urbaine tels que souhaités dans le PLU ». Cette fuite en avant est hors de contrôle. En matière d’urbanisme, la majorité municipale a fait preuve d’une légèreté incroyable depuis au moins 2014. A l’approche des élections, elle a du mal à assumer le mécontement des Vertois et tente de mettre son manque de discernement sur le dos d’acteurs extérieurs à la commune ! Le déni ne rapporte pas de voix !

Consultez la décision du tribunal administratif : télécharger

Paroles de Vertois

« Ma maison ne vaut plus rien à cause des futures constructions, elle est devenue invendable. »
« Le bois protégé qui faisait notre bonheur avec sa riche faune va être détruit, nos voisins sont en pleine détresse, personne ne les entend. »
« Nous sommes convoqués pour écouter la mairie faire des discours et mis devant le fait accompli. »